dimanche 16 octobre 2011

Please don't stop the music... ou le journal des NJP

Nancy Jazz Pulsation... Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le festival n'est pas uniquement consacré au jazz. Comme je l'avais laissé entendre dans le dernier post, la programmation est très éclectique.
Ainsi, en seulement trois concert, j'ai pu découvrir des groupes de rock, applaudir le coup coeur soul de cet été ou écouter les talents de la nouvelle scène française.
Malheureusement je n'ai pas de vidéo personnelle ou "empruntée" au site des NJP pour vous montrer les différentes prestations, mais j'en ai pioché sur Youtube qui sont représentatives de ce que l'on a pu voir.

Dimanche 09 octobre : La Pépinière en fête

 Ou comment la traditionnelle balade dominicale au parc de la Pépinière est animée par les fanfares, les orchestres ambulants et diverses compagnies, surprenant les badauds dans leurs rêveries et les bébés dans leur sommeil alors que le froid et la pluie succèdent à l'été indien de la semaine précédente.
Même si mon but premier est d'assister à un concert gratuit au chapiteau, je m'arrête moi aussi écouter les musiciens à côté de la structure, le temps que le groupe hollandais Dewolff  fasse ses balances. Je reviens juste à temps pour leur entrée sur scène. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre lorque je vois deux ados blondinets et leur pote barbu, genre hipster. Un groupe pour midinettes ? Les fistons des Beach Boys? Que nenni ! Et c'est là que la maxime populaire "l'habit ne fait pas le moine" prend tout son sens... Parce que  les frères Van de Poehl (Pablo au chant et à la guitare, Luka à la batterie) et Robin Piso au clavier nous jouent du rock pur et dur. Du blues rock psychédélique électrisant pour être plus exacte. Une musique inclassable donc, même si on peut se risquer à citer les Doors et Pink Floys parmi leurs références.
Et pour le coup j'ai eu du mal à entrer dans leur univers, moi qui m'attendait à une musique édulcorée et mielleuse au début. Mais j'ai été très vite gagnée par leur enthousiasme, ravie de les voir autant se déchaîner. C'est assurément une des bonnes surprises du festival.



Mardi 11 octobre : Arnaud Fleurent-Didier et Alex Beaupain au Hublot

Quelques semaines auparavant, une amie a posté une annonce sur Facebook, cherchant des compagnons de concert pour Arnaud Fleurent-Didier (que j'abrègerai en AFD) et Alex Beaupain. A priori, je n'y serais pas allée puisque ce sont des artistes que je ne connaîs pas trop. Mais comme souvent, ma curiosité l'a emporté et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec quelques amis devant la scène du Hublot.
Deux choses ont conforté mon choix :

1) Toujours par curiosité, j'ai écouté le dernier album d'AFD La Reproduction et j'ai beaucoup apprécié les textes de ces chansons, abordant les discussions entre parents et enfants (les magnifiques France Culture et Si on ne se dit pas tout) et entre enfants et grands-parents (les entêtantes Mémé 68 et Pépé 44) tout en étant un chouïa sentimental (la rigolote Je vais au cinéma). J'ai aimé aussi sa voix si particulière, et sa musique pop, tantôt douce, tantôt entraînante.

2) Depuis dimanche, je me méfie beaucoup des a priori. Du coup, j'ai voulu voir Alex Beaupain en étant totalement néophyte. Peine à moitié perdue, puisque je n'ai entendu que des éloges à son égard, tant pour les BO des films de Christophe Honoré (Les Chansons d'Amour et les Biens-Aimés) que pour ses albums.

Le verdict ? J'ai adoré ! AFD est passé en premier, utilisant la scène comme un laboratoire pour divers rythmes et sonorités qui différaient de l'album mais s'y donnant à fond. Sur un écran, des images défilent de temps en temps à la manière d'une route. Le discours de Dominique de Villepin à l'ONU sert même de toile de fond à une de ses chansons. Dommage, Arnaud ne communique pas trop avec le public... qui s'éclate quand même.

                                    

La révélation ce soir-là fut Alex Beaupain. De belles chansons donc, très mélancoliques, avec une mention spéciale pour Parc de la Pépinière, l'occasion d'apprendre que le chanteur a vêcu un an à Nancy. Mais la tristesse de ces compositions contrastent fortement avec son humour pince-sans-rire et son sens de l'autodérision qui ont définitivement conquis le public. La preuve : "Je vais maintenant reprendre une chanson, comme ça il y en a au moins une que vous connaîtrez..." en parlant de Pull marine, interprétée par Isabelle Adjani. En sortant de là, je me suis dit qu'il fallait absolument que j'écoute ses albums et plus urgent encore, que je vois les films de Christophe Honoré...




Vendredi 14 octobre : Imany, Charles Bradley & the Menahan Street Band et Ibrahim Maalouf au chapiteau de la Pépinière

Concert un peu spécial que ce soir-là puisque j'y allais avec ma soeur, grande fan d'Imany depuis la sortie de son album The shape of a broken heart. Il est indéniable que sa voix grave est exceptionnelle et que ses mélodies folk et soul le sont tout autant, pourtant je n'ai pas accroché à l'écoute de son opus.
Mais dès qu'elle avait commencé à chanter ce soir-là, j'ai ressenti quelques frissons... Il faut aussi saluer son courage pour s'être attaqué au monument Bohemian Rhapsody de Queen revisité dans un esprit soul, ce qui donne une version splendide...
Là aussi, une belle communion avec le public, qu'elle charrie gentillement (en gros, si on a pas le groove à Nancy comme à Marseille, c'est la honte, il faut donc que les spectateurs tapent en rythme dans leurs mains) et qu'elle charme à chaque chanson.


Source: site des Nancy Jazz Pulsations





Et puis il y eut Charles Bradley. Vous voyez James Brown ? C'est exactement pareil, mais en beaucoup moins bien. J'avoue, au début, j'étais amusée sa prestation, sa voix rocailleuse, la musique funk, ses jeux avec le micro (et que je te le jette par terre, et que je te le relève, et que je me mets à genoux)... Mais à la longue, ses hurlements, ses déhanchés plus que suggestifs et surtout, cette magnifique veste rouge ouverte sur un ventre bien rebondi ont frisé le ridicule. Ma soeur a employé le terme de "supplice" pour qualifier sa performance. Et chose qui nous a choqué toutes les deux, nulle complicité avec les musiciens de The Menahan Street Band qu'il n'a pas pris la peine de présenter à la fin (alors qu'ils ont bien préparé son entrée à lui et l'ont annoncé), contrairement à tous les artistes suscités.
Monsieur Bradley, 63 ans est donc un show-man, ce qui est tout à son honneur, mais il n'arrive pas à la cheville des illustres James Brown ou Mickael Jackson.


                                                 Source: site des Nancy Jazz Pulsations
     




Nous sommes parties avant la prestation d'Ibrahim Maalouf, trompettiste de son état, c'est pourquoi je n'en parlerai pas, bien que je le regrette un peu.

J'ai été donc enchantée de ce festival, riche en découvertes que je me dois maintenant d'écouter (médiathèque et Deezer -quand ça marche- à la rescousse), en espérant pouvoir y retourner l'an prochain...

                                          
               

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire