mercredi 21 décembre 2011

Des cadeaux par milliers...




Aaaahhhh Noël... La neige qui bloque les routes, la course aux cadeaux dans les magasins noirs de monde qui font perdre trois litres de sueur, le froid en sortant qui assèche votre peau, les trèèèès longs repas de famille où Tonton Jean-Mi sort chaque année la même vanne qui ne fait rire personne, l'indigestion post combo foie gras-dinde-bûche, les enfants hystériques...
Tout cela n'est guère réjouissant, j'en conviens. D'autant plus que la plupart d'entre vous sont obligés de réviser ces foutus partiels qui tombent juste après le Nouvel An (et qui compromet donc une folle soirée alcoolisée pour les uns et télévisée les autres qui ont la mauvaise idée de regarder Arthur et ses bétisiers).
Mais pas de panique, l'esprit de Noël n'est pas une légende, ça existe ! La preuve avec une sélection de choses à voir et à écouter quand on fait une pause dans ces révisions ou dans sa liste de Noël.


A écouter :

Tino Rossi est un génie. Parce que détrôner Lady Gaga et LMFAO au top 50, faut le faire. Telle la tortue dans la fable de La Fontaine, il revient lentement mais sûrement, à la première place du classement au mois de décembre. C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes comme on dit. Seulement, vous en avez marre d'entendre Petit Papa Noël au moment d'ouvrir les cadeaux. C'est comme la blague de Tonton Jean-Mi, à force on ne l'écoute plus (ou on la répète par coeur, au choix).
Vous avez de la chance, car le marché du disque regorge de sorties pour les fêtes. Je n'ai pas pu tout écouter, mais s'il y a un album qui dépoussière le genre, c'est bien Noël ! Noël !! Noël !!! de Michel Legrand. Le grand compositeur des Demoiselles de Rochefort et des Parapluies de Cherbourg s'entoure d'artistes de tous horizons (Mika, Jamie Cullum, Coeur de Pirate, M, Madeleine Peyroux, Carla Bruni, Emilie Simon et... Iggy Pop ! Entre autres...). C'est très agréable à écouter et ça swingue pas mal. 




Et sinon, un bon Coldplay, vieux de quelques années, mais qui ne fait pas de mal à réentendre :





A voir :

On est bien d'accord, on en a tous marre de voir des bluettes de Noël américaines moralisatrices toute la sainte journée. Si vous voulez un bon conte de Noël, il vous faudra remonter le temps et regarder La vie est belle. Pas celui de Roberto Bennigni, mais le film de Franck Capra de 1946 (d'où l'intérêt de dire le titre original What a wonderful life, pour ne pas confondre). Dans la nuit de Noël, des prières s'élèvent pour sauver Georges Bailey, père de famille et bienfaiteur de la petite ville de Bedford Falls. C'est l'ange Clarence qui va devoir s'y coller pour gagner ses ailes (un ange sans ailes, oui, oui. C'est un conte en même temps...). Le film va donc retracer la vie de Georges Bailey incarné par James Stewart qui a toujours rêver d'être explorateur mais pour diverses raisons, n'a jamais pu quitter sa petite ville.
On se laisse facilement toucher par ce film humaniste made in Hollywood, à la fois drôle et émouvant. Dire qu'il n'a pas pris une ride serait exagéré, mais ce film plait toujours. Il fait d'ailleurs parti des grands classiques.

                                   



Autre film, autre genre. On part en Angleterre cette fois, avec Love Actually* de Mike Newell qui a notamment réalisé Quatre mariages et un enterrement et Harry Potter et la Coupe de Feu. Vu le titre et le CV du réalisateur, il n'est pas nécessaire d'être Einstein pour deviner le sujet de ce film choral au casting de rêve. Hugh Grant (en Premier Ministre, excusez-moi du peu !), Keira Knightley, Colin Firth, Liam Neeson, Emma Thompson... se croisent au gré des amours naissants ou contrariés. Le tout saupoudré d'humour typiquement british. Il n'y a qu'à voir cette scène d'anthologie où Hugh Grant se déhanche pour le plus grand bonheur de la gent féminine.
                                     
                                     
                                     



Et pour les enfants abreuvés à la 3D et autres motion capture, pourquoi ne pas montrer une autre référence, à savoir l'Etrange Noël de Monsieur Jack avec un univers burtonnien à souhait ?


                                     


Se balader :

Et si vous preniez un peu l'air dans les marchés de Noël ? Bon ok, il y a toujours du monde. Mais ça donnera peut-être des idées aux retardaires qui n'ont toujours pas de cadeaux...
Le marché de Noël de Metz est assez réputé dans la région. Dispaché sur les places stratégiques ( Place Saint-Jacques, Place Saint-Louis, Place de la République et un petit Place de la Gare), il ravira petits et grands en proposant des décorations de Noël, et d'autres produits régionaux et originaux. Si vous passez place Saint-Louis, goûtez à la poëlée de Noël, un délice !



                                                              crédit photo : Camille Sutter 

                                                       


Plus réputé encore, celui de Strasbourg, qu'on ne présente plus. Des étalages de déco trop choupies, de thés parfumés et de bonnes choses à manger s'offrent à vous. A goûter absolument, le jus de myrtille, un brevage qui vous réchauffera et ravira vos papilles !





A lire :

Là, je vais vous solliciter car je n'ai pas d'idées ! Ni livres ni BD, et ce ne sont pas mes lectures actuelles sur la mythologie grecque qui vont me plonger dans l'esprit de Noël...
Que me conseillez-vous ?

En attendants vos nombreux commentaires, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un :


... Et de recevoir pleinnn de cadeaux !!!


Allez, pour le plaisir :


                                     

* JC si tu passes par là, merci pour la piqure de rappel.

lundi 28 novembre 2011

Touche pas à mon pote !





On en parle, on en parle, on en parle. Partout. Radio, télé, Internet. Mais il y a de quoi, ce serait le succès de l'année. Dans Intouchables, d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano, Philippe (François Cluzet), riche aristocrate tétraplégique, cherche une aide à domicile. Se présente Driss (Omar Sy), caïd de banlieue, venu faire signer son papier pour toucher les ASSEDICS. Contre toute attente, Philippe engage Driss qui n'est absolument pas qualifié pour ce travail. Malgré tout ce qui les oppose, une forte histoire d'amitié va naître entre les deux protagonistes. Je n'avais aucune intention d'aller voir ce film. J'en ai entendu parlé lors de sa sortie, mais je n'avais pas lu le spitch ni vu la bande-annonce. Deux facteurs m'ont décidée :

1) Les 9,5 millions d'entrée, bientôt 10. Mais le succès peut être traitre (essayez voir de prononcer cette phrase à voix haute) : la qualité n'est pas toujours au rendez-vous.

2) Les avis unanimes de mon entourage. Habituellement, il y a toujours une ou deux personne qui émet des réserves ou qui déteste carrément le film devant lequel tout le monde s'extasie. Mais là, je n'ai jamais entendu une telle harmonie des opinions, entre les "génial", "magnifique", "drôle" ou "très très bien".

Après l'avoir vu, je ne peux qu'ajouter ma voix au concert des louanges. Le film n'est ni mièvre, ni caricatural comme je le craignais, mais drôle, touchant et juste à l'image du jeu des acteurs.
Le talent de François Cluzet, qui fait beaucoup avec pas grand'chose (cloué dans son fauteuil, il ne peut bouger que le cou) n'est plus à prouver. Omar, quant à lui, est vraiment la révélation du film. On connaissait sa fibre comique grâce à son duo de choc avec Fred, mais il exploite une autre facette de son jeu : l'émotion et la sensibilité.
Le handicap est vu ici d'une manière très positive et surtout non consensuelle. Le ton du film est donné par Philippe. A un ami qui lui dit qu'il faut se méfier de Driss car les mecs des cités sont sans pitié, il répond : "C'est ça. Il n'a pas de pitié." Le handicap devient un jeu autant dans les répliques (le fameux "pas de bras, pas de chocolat"!) que dans les gestes (il faut voir Driss manipuler Philippe...) et les tabous tombent, comme la question de la sexualité.
La cerise sur le gâteau reste la bande-originale, essentiellement composée des magnifiques morceaux de piano de Ludovico Einaudi.

Nul doute que le succès de ce film va attirer l'attention des producteurs hollywwodien, qui demanderont à en acheter les droits d'ici quelques mois... On parie ?


samedi 29 octobre 2011

Polisse ! On ne bouge plus ...





Cannes, mai 2011. Le festival bat son plein. Alors que Lars von Trier exprime son empathie pour Hitler et provoque une polémique, alors que le très discret Terrence Malick remporte une palme d'or contestée pour son Tree of Life, deux films français font l'unanimité auprès des festivaliers.
The Artist, film muet et en noir et blanc, fait figure d'OVNI à l'heure de la 3D et des effets numériques. Cela valorise-t-il le jeu d'acteur ? Jean Dujardin, en recevant le prix d'interprétation masculine, semble le confirmer.
Et puis il y a Polisse, de Maïwenn. sur la Brigade de Protection des Mineurs, avec une pléïade d'acteurs : Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Karin Viard, Emmanuelle Bercot, Sandrine Kiberlain, Audrey Lamy et surtout Joeystarr.
Apparement, l'oeuvre est à la hauteur des espérances et reçoit le prix du jury.
En regardant la bande-annonce de ces deux films, je n'ai qu'une seule envie : les voir.

Nancy, octobre 2011. The Artist et Polisse sortent sur les écrans à une semaine d'intervalle. Il faut croire que le mois d'octobre inspire les exploitants : Drive, Poulet aux prunes, Les Marches du pouvoir de et avec Georges Clooney, Tintin et le Secret de la Licorne by Spielberg, Beur sur la ville (non je blague)... Je ne sais plus où donner de la tête.
Pour l'instant je décide de m'en tenir à mes deux choix cannois. Reste à savoir lequel j'irai voir en premier. La chronologie voudrait que je commence par The Artist, et j'avais déjà un article en préparation. Comme j'entends de mauvaises critique alors que le film de Maïwenn remporte tous les suffrages, et comme je suis très influençable et pas logique du tout, je commence par Polisse.
Le réalisme du film est la première chose qui m'a frappée. Le spectateur est plongé dans le quotidien de cette brigade, à l'instar de Maïwenn qui incarne une photographe chargée de faire un livre de clichés pour le ministère de l'Intérieur. Entre les affaires de pédophilie, les descentes dans les camps roumains, la sexualité déviante des adolescents, les interrogatoires de parents irresponsables et de ceux qui se croient au-dessus des lois, les personnages sont confrontés à une réalité plus que difficile.  Au point que certains prennent ces affaires très à coeur. Au point que leur vie privée en pâtit. On est bien loin des enquêtes édulcorées de Julie Lescaut...
Aucun artifice dans le jeu des acteurs : malgré la tension permanente et les disputes violentes, une réélle complicité lie les membres de la brigade qui se marrent du meilleur comme du pire (un fou rire est d'ailleurs mémorable) Grâce à eux, la police a un visage humain. S'ils sont tous excellents, c'est Joeystarr qui m'a le plus impressionnée. Pour quelqu'un qui a eu des démêlés avec la justice, incarner un policier est un beau paradoxe, et il le fait avec brio.
Une belle réussite de Maïwenn, qui la conduira sans nul doute vers les Césars.


dimanche 16 octobre 2011

Please don't stop the music... ou le journal des NJP

Nancy Jazz Pulsation... Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le festival n'est pas uniquement consacré au jazz. Comme je l'avais laissé entendre dans le dernier post, la programmation est très éclectique.
Ainsi, en seulement trois concert, j'ai pu découvrir des groupes de rock, applaudir le coup coeur soul de cet été ou écouter les talents de la nouvelle scène française.
Malheureusement je n'ai pas de vidéo personnelle ou "empruntée" au site des NJP pour vous montrer les différentes prestations, mais j'en ai pioché sur Youtube qui sont représentatives de ce que l'on a pu voir.

Dimanche 09 octobre : La Pépinière en fête

 Ou comment la traditionnelle balade dominicale au parc de la Pépinière est animée par les fanfares, les orchestres ambulants et diverses compagnies, surprenant les badauds dans leurs rêveries et les bébés dans leur sommeil alors que le froid et la pluie succèdent à l'été indien de la semaine précédente.
Même si mon but premier est d'assister à un concert gratuit au chapiteau, je m'arrête moi aussi écouter les musiciens à côté de la structure, le temps que le groupe hollandais Dewolff  fasse ses balances. Je reviens juste à temps pour leur entrée sur scène. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre lorque je vois deux ados blondinets et leur pote barbu, genre hipster. Un groupe pour midinettes ? Les fistons des Beach Boys? Que nenni ! Et c'est là que la maxime populaire "l'habit ne fait pas le moine" prend tout son sens... Parce que  les frères Van de Poehl (Pablo au chant et à la guitare, Luka à la batterie) et Robin Piso au clavier nous jouent du rock pur et dur. Du blues rock psychédélique électrisant pour être plus exacte. Une musique inclassable donc, même si on peut se risquer à citer les Doors et Pink Floys parmi leurs références.
Et pour le coup j'ai eu du mal à entrer dans leur univers, moi qui m'attendait à une musique édulcorée et mielleuse au début. Mais j'ai été très vite gagnée par leur enthousiasme, ravie de les voir autant se déchaîner. C'est assurément une des bonnes surprises du festival.



Mardi 11 octobre : Arnaud Fleurent-Didier et Alex Beaupain au Hublot

Quelques semaines auparavant, une amie a posté une annonce sur Facebook, cherchant des compagnons de concert pour Arnaud Fleurent-Didier (que j'abrègerai en AFD) et Alex Beaupain. A priori, je n'y serais pas allée puisque ce sont des artistes que je ne connaîs pas trop. Mais comme souvent, ma curiosité l'a emporté et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec quelques amis devant la scène du Hublot.
Deux choses ont conforté mon choix :

1) Toujours par curiosité, j'ai écouté le dernier album d'AFD La Reproduction et j'ai beaucoup apprécié les textes de ces chansons, abordant les discussions entre parents et enfants (les magnifiques France Culture et Si on ne se dit pas tout) et entre enfants et grands-parents (les entêtantes Mémé 68 et Pépé 44) tout en étant un chouïa sentimental (la rigolote Je vais au cinéma). J'ai aimé aussi sa voix si particulière, et sa musique pop, tantôt douce, tantôt entraînante.

2) Depuis dimanche, je me méfie beaucoup des a priori. Du coup, j'ai voulu voir Alex Beaupain en étant totalement néophyte. Peine à moitié perdue, puisque je n'ai entendu que des éloges à son égard, tant pour les BO des films de Christophe Honoré (Les Chansons d'Amour et les Biens-Aimés) que pour ses albums.

Le verdict ? J'ai adoré ! AFD est passé en premier, utilisant la scène comme un laboratoire pour divers rythmes et sonorités qui différaient de l'album mais s'y donnant à fond. Sur un écran, des images défilent de temps en temps à la manière d'une route. Le discours de Dominique de Villepin à l'ONU sert même de toile de fond à une de ses chansons. Dommage, Arnaud ne communique pas trop avec le public... qui s'éclate quand même.

                                    

La révélation ce soir-là fut Alex Beaupain. De belles chansons donc, très mélancoliques, avec une mention spéciale pour Parc de la Pépinière, l'occasion d'apprendre que le chanteur a vêcu un an à Nancy. Mais la tristesse de ces compositions contrastent fortement avec son humour pince-sans-rire et son sens de l'autodérision qui ont définitivement conquis le public. La preuve : "Je vais maintenant reprendre une chanson, comme ça il y en a au moins une que vous connaîtrez..." en parlant de Pull marine, interprétée par Isabelle Adjani. En sortant de là, je me suis dit qu'il fallait absolument que j'écoute ses albums et plus urgent encore, que je vois les films de Christophe Honoré...




Vendredi 14 octobre : Imany, Charles Bradley & the Menahan Street Band et Ibrahim Maalouf au chapiteau de la Pépinière

Concert un peu spécial que ce soir-là puisque j'y allais avec ma soeur, grande fan d'Imany depuis la sortie de son album The shape of a broken heart. Il est indéniable que sa voix grave est exceptionnelle et que ses mélodies folk et soul le sont tout autant, pourtant je n'ai pas accroché à l'écoute de son opus.
Mais dès qu'elle avait commencé à chanter ce soir-là, j'ai ressenti quelques frissons... Il faut aussi saluer son courage pour s'être attaqué au monument Bohemian Rhapsody de Queen revisité dans un esprit soul, ce qui donne une version splendide...
Là aussi, une belle communion avec le public, qu'elle charrie gentillement (en gros, si on a pas le groove à Nancy comme à Marseille, c'est la honte, il faut donc que les spectateurs tapent en rythme dans leurs mains) et qu'elle charme à chaque chanson.


Source: site des Nancy Jazz Pulsations





Et puis il y eut Charles Bradley. Vous voyez James Brown ? C'est exactement pareil, mais en beaucoup moins bien. J'avoue, au début, j'étais amusée sa prestation, sa voix rocailleuse, la musique funk, ses jeux avec le micro (et que je te le jette par terre, et que je te le relève, et que je me mets à genoux)... Mais à la longue, ses hurlements, ses déhanchés plus que suggestifs et surtout, cette magnifique veste rouge ouverte sur un ventre bien rebondi ont frisé le ridicule. Ma soeur a employé le terme de "supplice" pour qualifier sa performance. Et chose qui nous a choqué toutes les deux, nulle complicité avec les musiciens de The Menahan Street Band qu'il n'a pas pris la peine de présenter à la fin (alors qu'ils ont bien préparé son entrée à lui et l'ont annoncé), contrairement à tous les artistes suscités.
Monsieur Bradley, 63 ans est donc un show-man, ce qui est tout à son honneur, mais il n'arrive pas à la cheville des illustres James Brown ou Mickael Jackson.


                                                 Source: site des Nancy Jazz Pulsations
     




Nous sommes parties avant la prestation d'Ibrahim Maalouf, trompettiste de son état, c'est pourquoi je n'en parlerai pas, bien que je le regrette un peu.

J'ai été donc enchantée de ce festival, riche en découvertes que je me dois maintenant d'écouter (médiathèque et Deezer -quand ça marche- à la rescousse), en espérant pouvoir y retourner l'an prochain...

                                          
               

samedi 8 octobre 2011

Les joies du live

J'adore assister à des concerts. Voir les artistes se déchaîner sur scène, sauter dans la fosse, jouer avec le public, le faire chanter, danser, bouger, sauter dans tous les sens est un véritable plaisir.
Autant les live permettent de "rencontrer" ses groupes préférés, autant ils font découvrir de nouveaux talents.
C'est ainsi que lors de la Nuit Blanche messine, mon amie et moi nous nous sommes arrêtées sur la Place Saint Louis pour écouter de la musique qui sortait d'un gros cube blanc nommé Apark.
L'oeuvre de lagencevoid abritait le groupe Sourya que tout le monde pouvait voir en transparence et grâce à des images retransmise sur la façade du cube.




Par contre, le groupe était complètement dérouté parce qu'il ne voyait pas les spectateurs ! Mais cela ne l'a pas empêcher de s'éclater et de faire danser le public.

Sourya est donc devenu mon gros coup de coeur musical du moment, moi qui ne suis pas une fan absolue de l'électro. En fait, il ne s'agit pas ici d'éléctro pure, plutôt de l'électro-rock ou de l'éléctro-pop selon les sources. Formé dans la banlieue parisienne en 2005, Sourya est composé de Sourya Voravong (chant, guitare, clavier, programmation), Julien Coulon (clavier, programmation, guitare), Rudy Phounpadith (basse, clavier) et Arnaud Colinart (batterie, percussion). Après la sortie de quelques singles en anglais les années suivantes, le premier album, Dawdlewalk, atterrit dans les bacs en 2009.
La presse anglosaxonne est dithyrambique, et un morceau du tube Anatomy Domine devient le jingle de l'arrivée de Charlotte le Bon, la miss météo du Grand Journal de Canal + . Plus branché, tu meurs.
Il faut dire aussi que Sourya a très bien su s'entourer : Alan McGee, ancien producteur d'Oasis et ancien manager de The Libertines, ne cesse de vanter leurs mérites. Jean-Paul Gonnod, qui a travaillé avec Cassius, Dr Dre et Phoenix, a contribué à la réalisation de Dawdlewalk.




Le clip est tout aussi génial que la chanson...
Pour le jingle de Charlotte, c'est de 1:57 à 2:27



Et un p'tit bonus, parce qu'en accoustique, c'est pas mal non plus !


Et si vous alliez faire un petit tour sur leur MySpace ?

En parlant de live, les Nancéiens ne sont pas sans savoir que leur ville est en effervescence ! Les Nancy Jazz Pulsation (NJP) se sont installées jusqu'au 15 octobre. Avec du beau monde : Catherine Ringer, Charles Lloyd, les Têtes Raides, les Brigitte (mais leur concert est archi-complet depuis belle lurette...), The Do, Cascadeur, Kid Creole & The Coconuts, Renan Luce et j'en passe...

Pour plus de renseignements, voir le le site des NJP.




mardi 27 septembre 2011

The rythm of the night

Un petit post hyper rapide pour vous informer des prochains événements nocturnes dans vos villes (lorraines).




A Nancy tout d'abord, les étudiants ont leur soirée mercredi et jeudi soir, de 19h à 23h.
Les Nocturnes étudiantes proposent de nombreuses animations Place Carrière, avec des stands d'associations et de partenaires de l'événement, ainsi que des concerts.
C'est aussi l'occasion de se rendre gratuitement au Musée Lorrain et au Muséum Aquarium de Nancy pour les découvrir de nuit...
Et n'oublions pas la RandoCampus, dont le départ est prévu à 19h place Carrière.
Attention, les musées et la rando n'auront lieu que le mercredi.





A Metz ensuite, rendez-vous vendredi pour la 4ème Nuit Blanche ! Au programme de cette manifestation dédiée à l'art contemporain, des installations, des performances dans toute la ville de Metz sur le thème de l'utopie urbaine.
Vous pourrez admirer un arc-en-ciel à la chapelle des Trinitaires, jouer à la kermesse de l'école Saint-Eustache, visonner une oeuvre vidéo sur le parking Mazelle, écouter des concerts place Saint-Louis et même déguster le quartier de l'Outre-Seille !

Pour le programme, c'est ici.

mercredi 21 septembre 2011

Nadar : au-delà des clichés





De passage à la médiathèque sur le site de la Manufacture, je me suis arrêtée devant une exposition consacrée à un personnage emblématique de la France du XIXème siècle.
Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910) est mondialement connu pour avoir photographié ses contemporains et amis dont Victor Hugo (même sur son lit de mort !), Georges Sand, Charles Baudelaire, Jacques Offenbach, Claude Monet et la sublimissime Sarah Bernardt.




                      De gauche à droite: Georges Sand, Claude Monet et Sarah Bernardt

Mais Nadar ne s'est pas contenté de tirer le portrait des pipôles du XIXème siècle : il a également révolutionné la photographie. Il est l'inventeur de divers appareils et procédés facilitant les prises de vue dans n'importe quel endroit : sur/sous terre, dans les airs ou dans les fonds marins. Il a pu ainsi révéler au grand public un Paris insolite en photographiant les catacombes et les égoûts.
Passionné par les aérostats (les ballons), il en fait fabriquer pour mener à bien ses expéditions qui lui permettent de développer la photographie aérienne qui a un énorme succès. Les aérostats vont se transformer en aéropostaux lors de la guerre de 1870 : Nadar les utilise pour acheminer le courrier entre Paris assiégé par les Prusses et le reste du territoire.



A la fois admiré par le public et décrié par certains journalistes, Nadar connaît de sérieux concurrents dans sa propre famille: son frère Adrien qu'il avait lancé dans la photographie et son fils Paul. Tous deux vont usurper son nom, ce qui donne lieu au premier procès sur la propriété intellectuelle d'un pseudonyme,* que Nadar-le-vrai va gagner (les deux autres vont s'appeler respectivement "Nadar le jeune" et "Nadar fils").
Pour autant, Paul suivra dignement les traces de son père puisqu'il devient un grand photographe et un grand voyageur qui atteint l'Asie en ballon.
Ceci n'est qu'un petit résumé de la vie de Nadar, avec des éléments qui m'ont étonnée tout au long de la visite. Je n'ai pas parlé des autres facettes de ce personnage au combien passionnant. révélées par les documents variés issus du fonds du Centre image Lorraine: le journaliste, l'écrivain, le caricaturiste...

Une exposition très intéressante et bien documentée mais sans être trop chargée, avec un petit bémol : il faut lever la tête pour lire les kakémonos ( kakékoi ??? Ce sont des panneaux suspendus. Comme ça, vous vous coucherez moins bête ce soir :p), ce qui n'est pas très pratique quand on a un torticolis (ce qui n'est pas mon cas) ou quand on est myope (ce qui est mon cas, mais je me soigne).


Et bonne nouvelle : du fait de mon passage au Livre sur la place, j'ai pu avoir un abonnement gratuit pour trois mois à la médiathèque ! Faites sauter les bouchons de champagne ! Pas de méprise, ce n'est pas parce que je suis une blogueuse influente (ce qui m'arrivera dans genre... 1000 ans ?) qu'on m'offre cet immense privilège, mais la médiathèque avait un stand au salon et les charmantes dames arrêtaient tous les Nancéiens de passage pour leur proposer cette formule découverte, ce qui est une excellente initiative.
J'ai pu faire faire ma carte aujourd'hui et arpenter les quatre étages du site de la Manufacture.
Impressionnée par le nombre de rayonnages, je n'ai pas arrêté de piétiner avant de savoir ce que je voulais.
Et quand je le savais, je ne le trouvais pas ("Mais où c'est qu'ils ont mis Miossec b****l de m***e !!!" " Et Norah Jones ils l'ont rangée où? " "Mais y a pas de Tim Burton ou bien?").
Bref, je dois encore me familiariser avec les ragements et les catégories, mais je m'en suis quand même sortie avec Zulawski, Xavier Beauvois (attendez-vous à une critique cinéma! Ou pas...), Beyoncé **, Charles Lloyd, Quincy Jones, Aragon...
Du beau monde en somme!



"Nadar" du 13 septembre au 14 octobre 2011, Bibliothèque-médiathèque de Nancy, site de la Manufacture, 10 rue du baron Louis.
Plus de renseignements sur le site de la ville de Nancy :  http://www1.nancy.fr/culturelle/mediatheque/presentation.html


* (spéciale cassdédi à mes amis juristes!)
** que je considère comme une grande artiste malgré son interprétation de Vois sur ton chemin...